-Mâcher un chewing-gum au lieu de se brosser les dents, c’est incongru ?
L’union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD) recommande bien de mâcher du chewing-gum dans les situations où on ne peut pas se brosser les dents.
En effet, la mastication stimule les glandes salivaires et peut multiplier par dix la production de salive. Une salive doublement précieuse. D’abord parce qu’elle contient des minéraux comme le calcium, les phosphates et le fluor, qui composent l’émail dentaire et sont susceptibles de le fortifier.
Ensuite, parce qu’elle neutralise les acides qui attaquent les dents juste après la prise d’aliments, en particulier ceux riches en sucres. Comme ces acides augmentent le risque de caries, un chewing-gum est un bouclier intéressant.


-Peut-il se substituer au brossage ?
Absolument pas. Ce type de chewing-gum doit être utilisé en dépannage. Toujours présent dans le sac à main, c’est la bonne solution quand on ne peut pas se laver les dents après un repas. Sinon, les brossage reste le geste bucco-dentaire essentiel. Assurez-vous par ailleurs que ces chewing-gum sont sans sucre. Sinon, pour l’hygiène dentaire, ce n’est évidemment pas top !


-On trouve souvent du xylitol dans les chewing-gums, c’est quoi ?
Il s’agit d’un édulcorant extrait de l’écorce de bouleau.
Ses propriétés : il neutralise l’acidité salivaire et, de fait, contribue à prévenir les caries en créant un milieu moins propice à la multiplication bactérienne.
Et, un peu comme dans un jeu de dominos, tout en découle : moins de bactéries vont se coller sur les dents, donc moins de plaque dentaire se forme et une plaque dans tous les cas plus facile à enlever au brossage.
Cerise sur le gâteau : il n’est pas calorique.


-Dans quelles situations ne sont-ils guère indiqués ?
C’est une simple question de bon sens, mais les enfants et les adolescents qui portent un appareil orthodontique doivent éviter de consommer des chewing-gums.
Attention aussi aux mastications toniques et répétées sur des bridges, des couronnes ou des bagues, le descellement étant toujours possible.
De même, la mastication allonge le temps de serrage des dents et, chez les personnes qui ont une petite tendance à stresser plus que de raison, cela peut finir par engendrer des douleurs au niveau des muscles masticateurs, voire des maux de tête. Enfin, mâcher toute la journée si l’on souffre d’aérophagie n’arrange pas les choses.