Aux États-Unis, l'ADA (American Dental Association) révèle les résultats d'une enquête qui sont assez éloquents: plus de la moitié des dentistes déclarent avoir eu l'occasion de recevoir en consultation des patients qui venaient de prendre de la marijuana (ou même d'autres drogues).

Depuis la légalisation du cannabis dans de nombreux états (des USA et du monde), il semble que cette drogue entre dans les mœurs. Les sentiments de honte et d'exclusion ayant tendance à disparaître, les consommateurs n'hésitent pas à aller chez leur dentiste même juste après une prise. Or, le cannabis a des effets indésirables qui peuvent interférer avec les soins dentaires. Voici les principaux:

• Augmentation du rythme cardiaque.
• Hyperactivité
• Augmentation du sentiment d'anxiété
• Moindre sensibilité à l'anesthésie locale

En conséquence,

• Le patient sera plus difficile à soigner parce qu'il peut être plus agité ou plus inquiet
• L'anesthésie peut être inefficace, obligeant le dentiste à augmenter les doses
• Le risque de malaise est accru

Par ailleurs, chaque dentiste doit obtenir l'accord de son patient avant de pratiquer le moindre soin. C'est le principe du consentement éclairé qui figure dans le code de déontologie dentaire. Il est évident que, sous l'effet de la drogue, un patient aura plus de mal à se préoccuper de son traitement et à saisir ce que son dentiste lui explique, et cela peut être problématique.